Aider le projet
Juillet 2024
Mise en œuvre de la formation : la phase de mentorat
Les femmes déplacées, ayant rapidement appris un métier dans trois domaines : la saponification, la teinture et la coiffure de fête, sont à présent sur le terrain, encadrées par les formateurs et commencent à travailler pour sortir de la mendicité.
Les enfants poursuivent aussi leur activité tricot durant les vacances d'été : tricot et crochet, pour commencer. La petite Maryam s'exerce déjà au maquillage avec un produit confectionné par ses soins, à base de craie.
Les résultats scolaires sont conformes à ce qui était attendu avec un taux de réussite avoisinant les 90% pour les classes d'examen et les passagen au niveau supérieur.
https://youtu.be/mzttV4DAhSI?si=AjYGeGONW5XTt-Pm
Mai 2024
Formation professionnelle organisée par Kanoubaga
Cinquante femmes, déplacées par la guerre et ayant tout perdu, on été prises en charge par l'association Kanoubaga. En parallèle avec la cantine pour les enfants des rues, l'équipe de Kanoubaga a recruté des formateurs, trouvé des locaux, acheté les fournitures, trouvé les moyens de faire garder les enfants, de nourrir les personnes durant la formation.
les trois ateliers de formation
à l'issue de la formation, il sera mis en place un mentorat, pour aider chacune des femmes ayant suivi la formation de développer son activité, de gérer ses finances, son approvisionnement et la recherche de clientèle.
La formation a duré tout le mois d'avril et l'intégralité du groupe a suivi avec assiduité chaque journée de formation, sans que nous n'ayons eu à déplorer la moindre absence.
Mars 2024
Activités du printemps
École
Nous rappelons que les enfants de Kanoubaga ont parfois passé plusieurs années sans école, qu’ils ne sont pas toujours les bienvenus dans les écoles en raison de la mauvaise réputation des bandes d’enfants qui ratissent les rues de la ville en quête de repas.
À présent, ils sont suivis et doivent assister aux cours de soutien prodigués par Cheik Omar, l’instituteur. Nous allons juste donner deux exemples de ces parcours parfois chaotiques mais dont les enfants ont pleinement conscience. Nous rappelons qu’en novembre dernier nous avions publié le descriptif de tous les enfants de Kanoubaga, les plus grands ayant rédigé eux-mêmes ce qui est parfois presque une petite biographie.
Voici Bintou Goro, qui travaille assidument. Bien que n’ayant que huit ans, elle a un projet et met toutes les chances de son côté en travaillant d’arrache pied. Elle est toujours deuxième de sa classe et a encore amélioré sa moyenne, ce qui est particulièrement difficile au second trimestre. Sa maman très malade n’est plus en capacité de s’occuper de ses deux enfants, le petit Issiaka est aussi à Kanoubaga. Il est trop jeune pour aller à l’école.
Bintou se rend parfaitement compte de la chance qui lui est donnée par l’accueil de l’association pour elle et son frère. Comme elle l’écrivait dans son commentaire, elle rêve de devenir infirmière.
Bedi Traoré avait été placé dans une école coranique par un membre de sa famille. Là, il devait parcourir les rues de la ville pour mendier et s’il ne rapportait pas assez de nourriture ou d’argent, il était privé de repas et souvent battu. On passera pudiquement sur le contenu de l’ « enseignement » reçu dans ces conditions. Il est à Kanoubaga depuis le début, juin 2020.
Ses très bons résultats scolaires font espérer un passage en 6ème et il devrait obtenir une bourse rarement attribuée et uniquement à des élèves dont le mérite est vraiment reconnu.
Ces deux enfants représentent la pleine réussite du projet Kanoubaga et nous souhaitons de tout cœur qu’ils puissent poursuivre leur parcours dans ces conditions. Bien sûr, d’autres ont plus de difficultés et s’inscrivent dans une moyenne basse. Mais aucun ne baisse les bras. Cheik Omar veille au quotidien et fait tout pour apporter l’aide nécessaire et lutter contre le découragement.
Repas de fête
Les fonds recueillis ont permis d’organiser une distribution de repas pour les enfants mendiants de cette partie de la ville. Soumo, le président de Kanoubaga (avec le masque) procède à la distribution. Un des garçons porte une boîte de conserve rouge, elle est attachée au cou et sert à recueillir les dons pour une école coranique.
Cette distribution est aussi l’occasion d’inviter ces enfants sous le hangar Baba où ils découvrent l’activité de Kanoubaga. 136 repas ont été distribués lors de cette journée.
C’est l’occasion de recevoir en cadeau quelques vêtements et produits d’hygiène.
Les femmes déplacées
Depuis deux ans, une association de femmes, en lien avec Kanoubaga par Pauline Edwige, essaie de s’occuper des groupes de femmes déplacées par la guerre. Le Burkina subit une très grande migration intérieure, d’une population rurale dont l’état islamique s’est accaparé des villages, des récoltes et qui a systématiquement détruit les écoles, les dispensaires et les infrastructures économiques des campagnes.
Les hommes ont disparu, les femmes et les enfants errent dans des espaces désertiques, en ayant tout perdu et cherchent refuge dans les villes, encore sous contrôle gouvernemental.
Kanoubaga a organisé une distribution de savons, de couches lavables et de repas protéinés pour bébés (fabrication locale à base de mil). Les besoins sont immenses et nos moyens bien limités.
Projet de formation professionnelle
Sur proposition de Pauline Edwige, secrétaire de Kanoubaga, une formation va être mise en place pour 50 de ces femmes déplacées. Il s’agit de leur apporter des compétences pour pouvoir se lancer dans une activité professionnelle.
Cette réalisation va se faire sur trois axes :
- Coiffure et maquillage de fête
- Teinture et décoration de tissus
- Fabrication de savons
Ces trois activités doivent aboutir à une professionnalisation individuelle et seront très encadrées et suivies.
Dans une premier temps, il y a un programme de formation de 14 jours avec un professionnel dans chaque domaine, puis une formation complémentaire pour la gestion du lancement de l’activité et enfin un suivi du démarrage de l’activité de chacune sur plusieurs mois avec un objectif de réussite d’au minimum 80%.
Cette formation sera strictement encadrée, les présences contrôlées, l’environnement de la formation maîtrisé (locaux appropriés, repas, eau potable). Ce projet demandera un effort à tous les donateurs et soutiens du projet.
Il est évalué à 3500 € et une partie des fonds nécessaires est déjà recueillie grâce à nos donateurs. Nous avons le plaisir d’avoir en plus le soutien et la participation de l’association Destin de Femmes, Avenir d’enfants que nous remercions pour nous aider à faire vivre ce projet. Nous avons bon espoir de parvenir au lancement et à sa réussite.
Pour soutenir le projet vous trouverez tous les renseignements à la page humanitaire du site de notre association TEXTURES.
Toute l’équipe de Textures vous remercie de l’intérêt que vous portez à ce projet et nous remercions en particulier les donateurs qui nous font confiance et à qui nous certifions, grâce à un contrôle quotidien le bon usage des fonds recueillis.
Les comptes
Dépenses | février (€) | Dépenses | mars (€) |
cantine | 518 | cantine | 352 |
fontaine eau | 17 | action enfants des rues | 23 |
déplacements | 24 | action femmes déplacées | 514 |
boîte postale | 54 | déplacements | 27 |
Total | 613 | 916 |
Janvier 2024
L'association a reçu la visite des "Vagabonds de la charité", venus de la capitale. Leurs visites régulières sont un soutien précieux et montre l'intérêt suscité par le projet jusque dans la capitale Ouagadougou. Une petite vidéo pour relater cet événement (27 janvier).
École Champfleury à Madagascar
Dans notre dernière communication, nous avons évoqué cette action.
Depuis une année Textures, grâce à des dons exceptionnels, a pris en charge 21 enfants pour lesquels notre association paye l’intégralité des frais de scolarité et la cantine de midi. Notre correspondante, Charlothine Rasoamalala est enseignante tout comme son époux et a deux filles. Originaire de ce village, près de Antsirabé, elle cherchait des parrainages pour des enfants issus de milieux extrêmement défavorisés.
En 2023 nous avons accepté de parrainer 21 enfants, orphelins d’au moins un parent. Nous recevons les factures de l’établissement scolaire Champfleury et le justificatif du paiement des frais d’inscription et de scolarité, ainsi que de la cantine tous les trimestres. Le budget trimestriel est d’environ 1000. Ci dessus les enfants durant la pose repas.
Par beau temps, ils sont dehors, en plein soleil et en temps de pluie, ils sont autorisés à manger dans la salle de classe, ce qui est compliqué pour le nettoyage avant la reprise des cours.
Une équipe de l’association AiDé, notre partenaire à Guebwiller, se rendra en juin 2024 sur place lors d’un déplacement à Madagascar pour leurs différentes actions. Nous renforcerons ainsi le bien-fondé de cette action et les moyens à mettre en œuvre afin d’améliorer les conditions de cantine pour ces enfants.
L’école à Kanoubaga
Avec les trois grandes filles que nous avons décidé de soutenir, nous avons à présent 20 enfants scolarisés. Les résultats du premier trimestre sont aussi bons que possible pour ces enfants auxquels il manque parfois plusieurs années de fréquentation de l'école. Notre petite Goro Bintou (voir notre bulletin précédent où tous les enfants de Kanoubaga se présentent), en CP1, a même décroché la deuxième place de sa classe avec une moyenne de 7/10.
Durant les congés scolaires les enfants en classe d'examen, c'est-à-dire ceux qui doivent passer le Certificat d'Études Primaires (CM2), doivent venir aux cours de soutien pour mieux se préparer aux examens de fin d'année. En réalité, même ceux qui sont en congé mais qui n'ont pas obtenu de bonnes notes continuent de venir pour les cours de soutien.
La fête de fin d’année
Le 27 décembre animateurs et enfants ont transformé le hangar de l'association en un lieu de fête.
Avec des ballons financés par leurs propres économies à hauteur de 0,15 chacun, ils ont animé le hangar, créant un décor à partir de ce qu'ils avaient appris en 2022 pendant leur formation en décoration. Même Cheikh Omar Kouyaté, leur professeur de soutien, a participé à la mise en place.
L'association a accueilli une soixantaine d'enfants ce jour-là sous le hangar, car les enfants ont également invité leurs camarades et les filles parrainées, ce qui renforce l’intégration de l’association et des enfants dans le quartier.
Grâce à vos contributions, sur un budget de 450 , nous avons pu offrir un repas festif non seulement à nos enfants mais aussi à une centaine d'enfants de la rue. Un même menu pour tous, sans distinction : du poulet, du poisson, des crudités, du riz gras, des boissons, des gâteaux... le menu était un festin de roi, partagé dans
la joie et la fraternité. Aucun gaspillage n'a été permis puisqu'à la fin du festin, les surplus ont été distribués par l'équipe de Kanoubaga dans les rues de la ville aux enfants mendiants, dont beaucoup sont des déplacés internes du pays.
Gratitude et Vœux pour 2024
Les enfants sont conscient de l’importance de l’aide qu’ils reçoivent et remercient ceux qui ont permis que cette fête ait pu s’organiser, qu’ils aient pu inviter des amis et qu’ils aient pu distribuer plus de cent repas dans les rues ce jour là.
Ils remercient plus particulièrement Bernard K. qui est à l’origine de cette initiative et des cadeaux que nous avons pu leur envoyer (livres, vêtement et sous vêtements).
Siniena
C’est le village de potières avec lequel Patricia est en relation depuis de nombreuses années.
Il y a une douzaine d’années, elle a aidé les femmes potières à s’organiser en association et à fonder une cantine pour les tout petits, afin de lutter contre la mortalité infantile et les carences alimentaires des mamans et leurs bébés.
Cette cantine fonctionne à présent de manière autonome et elle bénéficie d’une aide financière modeste trois fois par an et reçoit des colis de vêtements pour les bébés et nous fournit leur cahier de réunion et de compte en échange,
Voici Bamiki, la présidente du groupement lors de la réception de quelques colis, le 24 décembre dernier
Octobre 2023
C'est bientôt la rentrée, les grandes vacances se sont bien déroulées.
Après le tricot, stage de chant et de contes et pour finir un atelier de pâtisserie qui a passionné les enfants.
Il faut savoir d'abord que tous ces enfants n'avaient jamais mangé de gâteau ou toute autre pâtisserie.
Ils ont appris des notions d'hygiène, de choix des denrées, de manipulation des outils et d'application de recettes ou de procédés.
Le succès a été immédiat.
Tout le monde était volontaire,
les plus soigneux on pu commencer
à mettre la main à la pâte.
Le résultat à la hauteur de la concentration et aussi de l'envie de déguster
Tout au long du travail, le regard du chef
Nous préparons la rentrée scolaire qui se fait en octobre et nous attendons les résultats des examens médicaux. Il semblerait que comme en France, il y ait un pénurie de médicaments et de vaccins, ce qui explique les délais pour que nous ayons des nouvelles.
Septembre 2023
L'année scolaire s'est terminée avec une assemblée générale de l'association. il a été évoqué des difficultés dans les comportements de certains garçons ainsi que l'idée de chercher un éducateur pour aider la gestion des moments libres et compléter le travail des animateurs.
Les activités d'été ont remplacé l'école. Cette année un atelier tricot a eu beaucoup de succès avec une participation des filles et des garçons.
Nous atendons les comptes-rendus des autres activités.
Nous avons décidé de soumettre l'ensemble des enfants à une visite médicale pour vérifier s'il y a des pathologies à suivre e mettre la vaccination à jour. Chaque enfant a reçu une carte de groupe sanguin.
Dans le cadre de la lutte contre le paludisme, nous avons à nouveau organisé une distribution de moustiquaires imprégnées, le moyen le plus efficace pour lutter contre la propagation de cette maladie qui fait beaucoup de victimes parmi les enfants, en attendant la mise sur le marché d'un vaccin sur lequel travaillent la France et le Burkina… Tous les enfants de Kanoubaga se portent bien.
Nous avons refait les comptes :
De juin 2022 à mai 2023, le budget établi pour l’Assemblée Générale Ordinaire de l’association Kanoubaga nous permet de constater la bonne gestion des sommes. Nous avons envoyé 9508 € sur cette période d’un an. Ils ont dépensé 9058 € sur un an. Soit 352 € par an et par enfant (361€ pour les enfants scolarisés, 331 € pour les non scolarisés), c’est-à-dire 1 € par enfant et par jour.
La cantine coûte 5620 pour l’année complète de fonctionnement. Bien que l’inflation soit très élevée au Burkina, Soumo a su maîtriser les dépenses et le prix journalier d’un enfant reste à 0,70 €
Les frais de scolarité se sont élevés à 474 €. Les frais d’animation culturels à 1040 €.
Les dépenses de soin représentent 79 € . Les autres frais (déplacements, poste, colis, assurance, petits équipements) s’élèvent à 1352 € . Une aide exceptionnelle a été faite au campement des femmes déplacées du fait de la guerre pour un montant de 495 €.
Nous récoltons en moyenne 520 € par mois de dons. Le différentiel est fourni par l’activité de l’atelier de poterie et les animations que Patricia organise dans différents établissements.
Nous tenons à disposition le tableau annuel des comptes (pour ceux qui aiment les chiffres...)
Mai 2023
Le projet continue et fonctionne parfaitement malgré la situation très difficile dans le pays. La ville de Bobo est toujours sous le contrôle du gouvernement.
Les 27 enfants pris en charge depuis 3 ans sont nourris, habillés, scolarisés suivis et protégés. Sur les 29 au départ, deux enfants ont retrouvé leur famille.
Ce sont des orphelins (de guerre pour la plupart) accueillis tous les jours au hangar Kanoubaga, encadrés par l'équipe d'adultes (éducateurs, cuisiniers, enseignants, infirmier), et pour la nuit, ils sont hébergés dans des familles d'accueil en lien avec la protection de l'enfance locale.
Nous exerçons un contrôle quotidien sur le fonctionnement de la cantine, le suivi scolaire et les activités. Tous les donateurs reçoivent un bulletin mensuel. Nous avons besoin de votre soutien pour poursuivre cette action. Vos dons servent intégralement à l'achat de la nourriture, des médicaments et du matériel scolaire.
Pour participer à ce projet, cliquer sur "aider le projet" au haut de cette page.
Vous pouvez nous contacter :
Textures association, 5 route du Haut Kœnigsbourg 67600 Sélestat,
03 88 85 23 33, 06 08 27 50 44 (textos), Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Janvier 2023
Dans ce tableau vous trouverez le récépitulatif des comptes pour l'année 2022.
Nous sommes soutenus par 33 donateurs réguliers qui donnent en tout chaque mois environ 650 € en moyenne
en CFA | en € | |||||
recettes | dépenses | recettes | depenses | |||
01/01/2022 | reste en caisse31/12/21 | 439260 | 669 | |||
31/01/2022 | solde janvier 2022 | 276000 | 385425 | 420 | 587 | |
28/02/2022 | solde février | 982800 | 1091188,00 | 1498 | 1663 | |
31/03/2022 | solde Mars 2022 | 657700 | 890245 | 1003 | 1357 | |
30/04/2022 | solde Avril 2022 | 585000 | 678650 | 892 | 1034 | |
31/05/2022 | solde Mai 2022 | 460000 | 423750 | 701 | 646 | |
30/06/2022 | solde juin 2022 | 900500 | 709700 | 1373 | 1082 | |
31/07/2022 | solde juillet 2022 | 906000 | 231500 | 1381 | 353 | |
31/08/2022 | solde août 2022 | 475020 | 1084841 | 724 | 1654 | |
30/09/2022 | solde septembre 2022 | 421000 | 323300 | 642 | 493 | |
31/10/2022 | solde octobre 2022 | 565000 | 699172 | 861 | 1066 | |
30/11/2022 | solde novembre 2022 | 350990 | 581500 | 535 | 886 | |
31/12/2022 | solde du mois | 650000 | 326950 | 991 | 499 | |
31/12/2022 | 7669270 | 7426221 | 11690 | 11320 |
Octobre 2022
Pour la reprise des cours, les 14 enfants scolarisés ont reçu les affaires de classe.
C’était attendu et surtout préparé par des séances de révision et de rattrapage.
Il a fallu payer les frais d’inscription et également compenser les prix qui augmentent à la fois en raison de l’état de guerre qui paralyse le pays mais aussi l’inflation que les pays riches partagent plus facilement que les richesses.
Fréquentation
Après les perturbations entraînées par le coup d’état 14 enfants ont rejoint les écoles : 11 en primaire et 3 en secondaire. Dès le début du mois, des cours d’appui ont été mis en place. L’anglais, les math et le français doivent être renforcés, les lacunes sont importantes. Une réunion a rassemblé les enfants, quelques tuteurs et les professeurs, pour faire le point et pour insister sur l’importance de la présence aux cours d’appui après l’école.
Certains enfants doivent aider les tuteurs et sont ainsi soustraits au suivi scolaire. La réunion semble avoir porté ses fruits, tous les enfants scolarisés étant présents tous les soirs pour le suivi.
En tout 28 enfants fréquentent la cantine tous les jours, les plus petits étant pris en charge dès le matin par l'équipe qui prépare le repas. Ils sont impliqués dans la préparation et s'intègrent au quartier qui maintenant ne les rejette plus.
Une réunion avec une association de santé a sensibilisé en particuler les filles sur les risques de grossesse, de maladies sexuellement transmissibles et a proposé un cours sur la sexualité et les précautions à prendre. De nombreuses personnes du quartier sont venues et ont participé à cette rencontre.
Très régulièrement, nous envoyons des colis avec des habits, des livres, du sanitaire, et des chaussures. C’est Textures qui prend en charge l’envoi sous forme de colissimo. C’est onéreux mais depuis les années que nous pratiquons ces envois, les colis sont toujours arrivés. Il y a eu des tentatives pour acheter des vêtements sur place mais la qualité est très mauvaise et les prix élevés. La réception est une fête. Les contenus sont distribués et reçus comme de véritables cadeaux. Cette fois, nous avons aussi envoyé des chaussures, des brosses à dent et des livres d’enfants.
Les vêtements sont roulés pour prendre le moins de place. Le déballage et les essayages sont ludiques.
Les ressources
Deux enfants sont à présent parrainés par une dame de la capitale. Le projet Kanoubaga commence à être connu dans le pays et des aides très ponctuelles surviennent parfois, au travers de l’association La caravane de la charité ou d’autres. Nous avons eu la surprise également de recevoir un don de la banque où est domicilié le compte de Textures (CCM du Ried Muttersholtz). Nous allons devoir prospecter à nouveau pour consolider les dons réguliers. Certains versements mensuels se sont interrompus, souvent à l’insu du donateur qui avait limité le prélèvement à une année. Nous allons reprendre contact pour maintenir une ressource stable. L’augmentation des coûts a pour conséquence une utilisation des dons en flux tendu et nous ne sommes plus en capacité de prendre en charge des dépenses non prévues ou prévenir un coup dur.
Avec l’équipe d’encadrement, tous les enfants scolarisés saluent ici les donateurs qui font vivre Kanoubaga. Nous rappelons que les dons sont entièrement consacrés au fonctionnement de la cantine qui fournit à chaque enfant un repas par jour, sans autres frais (communication, banque, rémunération au local) et que nous contrôlons chaque jour la gestion des achats, la distribution des repas et l’organisation générale du projet. Ainsi nous recevons chaque jour la photo de la page de l’agenda comptable, avec le solde, les dépenses et le nouveau solde.
Nous disposons aussi des factures pour les dépenses qui le permettent, en particulier pour les denrées sèches que Soumo, le président de Kanoubaga achète chez le grossiste. Nous avons constaté que le coût des aliments était sensiblement le même qu’en France alors que le salaire annuel moyen (il y a très peu de salariés…) est de 404€ !
La cantine offre à ces quelques enfants la possibilité d’aller à l’école au lieu de mendier et de devoir se livrer à de menus travaux (parfois très durs), d’avoir un abri, d’être protégés, éduqués et suivis.
Même si la situation en Europe est incertaine, anxiogène, nous sommes très loin de ce que vivent ces enfants qui pour la plupart ont perdu leurs parents, leur habitat et ont rejoint cette très grande ville où les ressources semblent moins difficiles à trouver que dans la savane arborée ou le semi désert. Ils savent tous ce qu’ils vous doivent et vous remercient par leur engagement. Ils font tout pour ne pas décevoir ceux qui les aident.
Les photos présentes sur ce documents sont prises par Pauline Babo, secrétaire et Soumaila Dia (dit Soumo) président de Kanoubaga. Elles font partie des documents qui sont envoyés quotidiennement à Textures, ce qui nous permet un suivi très précis de l’activité et nous donne la possibilité d’agir immédiatement dès qu’un problème se pose.